Vous l’avez peut-être remarqué : les coreens semblent avoir une peau qui défie le temps. C’est pourquoi leur routine de soins en 10 étapes s’est imposée partout dans le monde. Mais attention, derrière cette réputation de capital beauté se cache une face plus sombre.
Des pratiques discutables dans des cliniques non réglementées
Un récent épisode impliquant le footballeur colombien James Rodríguez a remis en lumière les dérives des cliniques esthétiques illégales sud-coréennes. Dans ses publications sur les réseaux sociaux, le sportif a partagé des images montrant une procédure de prélèvement sanguin suivie d’une réinjection.
D’après les informations disponibles, il s’agirait d’un traitement appelé aférèse oxydative – bien que ce terme exact n’existe pas en médecine. Vraisemblablement, le footballeur a subi une injection de plasma riche en plaquettes, une procédure bien connue en médecine esthétique.
Le plasma riche en plaquettes : un traitement aux multiples usages
Cette technique, plus communément appelée PRP (Platelet-Rich Plasma), consiste à extraire une petite quantité de sang du patient (parfois seulement 20 ml). Le sang est ensuite centrifugé pour séparer le plasma des cellules sanguines. L’objectif ? Réinjecter uniquement le plasma enrichi en plaquettes du patient.
Les plaquettes contiennent des facteurs de croissance qui, une fois injectés, stimulent la formation de nouveaux vaisseaux sanguins. Résultat : la zone traitée reçoit plus de nutriments, favorisant la régénération cellulaire. Dans le cas de la peau, cela entraîne une augmentation de la production de collagène.
Une technique éprouvée… mais à quel prix?
Utilisée depuis une quarantaine d’années, cette méthode a fait ses preuves notamment pour traiter les lésions musculaires et l’arthrose. Dans le domaine esthétique, ses bénéfices sont également reconnus. Des études scientifiques confirment son efficacité pour rendre la peau plus ferme grâce à la stimulation de collagène.
Le véritable problème réside dans le choix du lieu de traitement. En France, une séance de PRP coûte environ 200 euros dans un cadre médical légal. Alors pourquoi quelqu’un disposant des moyens financiers d’un footballeur international choisirait-il de se faire soigner dans une clinique illégale ?
Les risques des pratiques clandestines
Les cliniques esthétiques non déclarées, particulièrement répandues en Corée du Sud, attirent de nombreux patients, y compris des célébrités. Pourtant, les dangers sont réels : infections graves, complications liées à des conditions d’hygiène douteuses, et absence de suivi médical approprié.
Malgré les promesses d’exclusivité, ces établissements proposent généralement les mêmes procédures que les cliniques légales. La différence ? Un encadrement médical inexistant et des risques sanitaires démultipliés.
La K-beauty : entre réussite et dérives
La Corée du Sud a bâti une réputation mondiale dans l’univers des soins de la peau. Leurs produits cosmétiques et routines de soins sont plébiscités à juste titre. Cependant, ce succès s’accompagne d’une prolifération de cliniques opérant dans la zone grise de la légalité.
Depuis 2015, le gouvernement sud-coréen tente de réguler ce secteur. Les résultats restent mitigés, comme le prouve ce récent incident médiatique. La vigilance reste de mise : profiter des innovations beauté coréennes, oui ; mais toujours dans un cadre légal et sécurisé.
Rappelez-vous : un teint parfait ne justifie jamais de compromettre sa santé. Les traitements de médecine esthétique légaux offrent les mêmes résultats, avec la sécurité en plus.